L’être humain est un être social qui a profondément besoin d’être touché.
À la naissance ce besoin est vital. Le petit d’homme entièrement dépendant ne reconnaît pas les limites de son corps. Il a besoin du soutien maternant (dans le sens maternage, pas seulement lié à la mère) pour s’inscrire au monde.
Le toucher, un besoin vital pour la construction identitaire
Les théoriciens de l’attachement ont démontré l’intérêt du toucher.
Harlow, avec son expérience célèbre auprès des macaques rhésus – mais pour le moins cruelle – a démontré que le contact physique primait sur le besoin de nourrissage.
Bowlby défend l’idée que la proximité maternelle, sa disponibilité, ses réponses adéquates sont essentielles pour le développement des interactions sociales futures de l’enfant.
Avec le concept du holding, Winnicott, psychanalyste anglais, désigne l’ensemble des soins que donne la mère à l’enfant : soin corporel, bercement, portage. La mère, d’après Winnicott, qui est « suffisamment bonne » va aider à la construction psychique de son enfant en créant à ces moments-là des relations interpersonnelles affectives. En effet, sa capacité maternelle d’identification au bébé : sa qualité de présence, son attention, ses capacités à penser les émotions de son bébé, en s’interrogeant par exemple sur les pleurs, en essayant d’y répondre et en le rassurant, va instaurer une relation spécifique entre elle et son bébé. En intégrant suffisamment d’expériences sécurisantes, l’enfant va développer le sentiment continu d’exister.
Didier Anzieu parle du Moi-peau, instance intermédiaire qui permet au bébé de construire son psychisme à travers l’expérience de son corps. Ainsi, les soins corporels quotidiens : laver, habiller, indispensables au bébé, lui permettent de se créer une enveloppe physique complètement en interrelation avec sa construction psychique.
La relation à travers le toucher est donc essentielle à la construction identitaire.
Le toucher, un besoin vital pour la santé du corps
En grandissant, en devenant plus autonome, le toucher est détourné, voire délaissé au profit de la réflexion, du mental.
Or, les nombreux neurotransmetteurs qui parcourent notre plus grand organe, la peau, ont pour fonction de donner des influx, des informations, que le cerveau va traiter.
La découverte récente des fascias montre que notre peau mérite notre attention. En effet, ces membranes protectrices de tissus conjonctifs ont une influence la santé.
Les massages pratiqués depuis des millénaires procurent de nombreux effets bénéfiques :
- La détente, la relaxation, l’aide au sommeil, la libération des tensions.
- L’assouplissement, le raffermissement des muscles
- L’élimination des toxines, l’équilibration de l’organisme
L’Ayurvéda signifie littéralement science de la vie en sanskrit. C’est une méthode de santé holistique dont l’objectif est la santé du corps, de l’esprit, de l’âme. Cette médecine de prévention et de guérison a comme pilier d’intervention les soins corporels à travers les massages. Les autres champs d’action étant l’alimentation, la phytothérapie, les exercices physiques à travers le yoga, la méditation et la prière.
Alors, massez-vous, câlinez-vous, papouillez-vous, il en va de votre santé mentale et physique !
Et tout le monde peut le faire, même si on est seul.
Si si ! Huiler son corps, mettre de la crème, c’est déjà se masser, prendre soin, donner de l’attention…
Et hop à deux pas de s’aimer.
Retrouvez-les
Prenez soin de vous, tous les jours, à chaque instant.
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