Contrairement à beaucoup d’idées reçues, je ne vais pas caresser dans le sens du poil les personnes qui souffrent d’un burn-out. Pourquoi ?
Car sortir de l’état de victime, c’est retrouver son potentiel d’action. Donc, non vous n’êtes pas une victime !
Sortir de l’état de victime
Certes, les circonstances extérieures peuvent favoriser l’émergence d’un burn-out, mais c’est le positionnement intérieur qui l’autorise.
Non vous n’êtes pas une victime !
Vous vous êtes juste perdu.
Or, la prise de conscience permet la transformation.
Un nouveau rythme
Pour se relever d’un burn-out, il faut d’abord repérer les signes et reconnaître qu’on a besoin d’être aidé, si ceux-ci sont trop intenses.
Quand on a connu un burn-out, on a d’ailleurs des mécanismes de vigilance qui se mettent en place qui permettent de réguler l’activité et de savoir, avant que l’effondrement arrive, que vous ne vous respectez plus.
Le burn-out, c’est un signal d’alarme du corps qui crie : « Tu ne me respectes pas ! » Donc, pour s’en sortir, il est indispensable de revoir son organisation au quotidien, en respectant son rythme.
La joie au service de l’élan vital
Il est important de se retrouver soi, dans des activités stimulant le plaisir. En effet, l’élan vital trop longtemps malmené est épuisé, il est donc essentiel de se reconnecter à la joie..
Qu’est-ce qui me fait plaisir ?
Qu’est-ce qui me fait sourire ?
Pas besoin d’aller chercher bien loin, les joies universelles sont simples. Pas facile ? Mais la joie est partout à qui peut la voir.
Le burn-out, avec cet épuisement intense, oblige à fonctionner au ralenti. Or, les rythmes de vie de nos sociétés capitalistes empêchent la personne de vraiment se connecter à soi. Quand on est trop fatigué, on s’engouffre dans des activités abrutissantes pour « se vider la tête. » C’est en cela que le burn-out est un levier de développement personnel et de connaissance de soi, car il permet de remettre la priorité sur l’ETRE et pas sur le FAIRE.
Prendre le temps, permet de toucher à l’état de grâce qui anime la nature. Quand vous avez trouvé l’activité enrichissante pour vous, qui permet de vous recentrer, de vous calmer, qui vous nourrit au lieu de vous lobotomiser, vous possédez un atout précieux qui vous servira toute votre vie : la capacité à vraiment entrer en relation avec la personne la plus importante, vous-même.
Le sens du burn-out
Qui a connu un burn-out est à jamais changé. En effet, c’est une formidable opportunité pour déjouer ses fausses croyances, notamment sur le travail si le burn-out est lié à l’activité professionnelle, ou si c’est dû à son fonctionnement en famille si le burn-out est maternel. (Paternel aussi, mais c’est plus rare, n’exagérons pas, la parité a bon dos.)
Le burn-out permet de déceler toutes ses fausses croyances construites depuis des lustres et qui à un moment donné ont permis à notre personnalité de s’épanouir, mais qui maintenant sont largement dépassées et délétères.
Quelques exemples de fausses croyances :
Il n’y a que moi qui sais faire, c’est de ma responsabilité, je suis indispensable.
Je dois tout contrôler.
Je dois tout gérer seul.
Je n’ai besoin de personne.
Demander de l’aide, c’est être faible.
Toutes ces fausses croyances se réduisant à celle-ci : je dois prouver ma place/ mon utilité.
Voyez toutes ces croyances du perfectionniste qui confinent à l’orgueil ! Le burn-out, serait-il un sas vers l’humilité ?
Une porte vers la transformation spirituelle
Nous ne sommes pas ici pour être des surhommes, n’en déplaise aux tenants du transhumanisme. Nous sommes ici pour d’abord ETRE des HUMAINS. Or, dans un contexte sociétal de plus en plus déshumanisé, être humain, au sens noble du terme : sensible, empathique, bienveillant, semble ne qualifier qu’une minorité :« les guerriers de la conscience. »
Pourquoi « guerriers » ?
Car ils entrent en guerre avec bienveillance et acceptation sur leurs limitations, travers, qu’ils ne veulent pas annihiler, contrairement aux « bénis-oui-oui » du New-Age qui balancent de la lumière à tout-va.
Les guerriers de la conscience reconnaissent donc leurs limitations. (Leurs parts d’ombre, pour parler le langage spirituel ; leurs défauts, pour parler le langage de Monsieur tout le monde). Ils les accueillent et agissent pour que celles-ci ne les fourvoient plus. La prise de conscience de ses vulnérabilités autorise le recul nécessaire pour ne plus être dominé (Au sens théologique du terme : comme une possession), par ses fausses croyances.
Le guerrier de conscience exorcise donc ses propres démons, ses propres implants, ses propres programmes. La reconnaissance, la prise de conscience de ses fausses croyances est profondément libératrice, car elle laisse le choix au guerrier de conscience de laisser ses démons revenir, ou pas.
Le burn-out, une leçon de vie
Le premier pas de la prise de conscience est donc de reconnaître qu’on s’est malmené. Sans culpabiliser, c’est fait ! Et en prenant conscience, on ne peut plus jouer les Calimeros. Abordons cela sous un angle de neutralité bienveillante.
La pédagogie positive dit que les échecs n’existent pas. Ce sont juste des occasions pour apprendre. Voyez quel bel apprenant vous faites ! Non seulement, vous vous connaissez mieux maintenant, mais en plus, vous aurez définitivement assimilé la leçon quand vous aurez balayé toutes vos croyances limitantes par rapport à votre place. Vous savez le fameux : « Je dois prouver que je mérite d’exister. »
Le burn-out remet le Sujet, au sens psychanalytique, à sa place.
En se considérant comme un objet qu’on pouvait malmener, le corps a dit stop et l’âme a pu être entendue. Donc, ce n’est pas étonnant que les personnes qui ont subi un burn-out prennent des virages à 180° par rapport à leur vie d’avant.
Bientôt, vous pourrez dire : « Génial, j’ai fait un burn-out ! »
Burn-out ou l’allégorie de la métamorphose
En attendant, respectez votre rythme, ce nouveau rythme qui est différent de ce que vous faisiez avant. Vous savez, quand vous ne vous respectiez plus ! Prenez le temps du repos. Ce temps est indispensable pour vous recharger.
Pour l’instant, vous ne vous reconnaissez plus. Mais croyez-vous que le papillon ait quelque chose de ressemblant avec la chenille ? Vous êtes comme dans le temps suspendu de la chrysalide. La stase permet la métamorphose. Remerciez-vous de prendre le temps. Une renaissance approche.
Prenez soin de vous, tous les jours, à chaque instant.
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Vous pouvez reproduire ce texte sans coupure ni modification et le partager à condition d’en citer la source en-renaissance.com, l’auteur Clémentine Beneteau.